Les auteurs des contes de Hoffman revisités, en 6e au Lycée français Victor Hugo de Francfort, après la visite du Struwwelpeter Museum, accompagnés par leurs professeures de français et d’allemand. (©BB/LFVH).
» As-tu vu comme il est laid? On dirait un vieux balai!
Longue et sale est sa tignasse! C’est bien lui: Crasse-Tignasse!
Jamais, jamais il ne veut qu’on lui coupe les cheveux!… «
En 1845, paraît, en Allemagne, « Der Struwwelpeter », traduit d’abord en « Crasse-tignasse », puis « Pierre l’ébouriffé », qui deviendra un classique du livre pour enfants traduit un peu partout dans le monde. Son auteur, le psychiatre francfortois Heinrich Hoffmann, déçu par les livres qu’il trouve dans les librairies, écrit ces courtes histoires en rimes pour son enfant, des histoires cocasses et cruelles.
Une classe de Sixième du Lycée français Victor Hugo de Francfort s’est emparé de ce livre avec l’aide de leurs professeurs de français et d’allemand, Mmes Borde et Randon.
« Autres temps, autres bêtises. Les enfants de Monsieur Hoffmann ne sont pas les seuls à avoir plein d’idées ! », voici le thème qui a fédéré l’écriture de quelques vers contés à la manière de… et un projet qui s’est clôturé par une visite au musée consacré à ce personnage dans le centre-ville de Francfort. Quelques extraits de la version revisitée du Struwwelpeter par des collégiens de Francfort en 2022-23…
Emilie
Les parents d’Emilie sont partis travailler. La baby-sitter dit :
-Emilie, si tu es sage, tu peux avoir un chocolat.
Alors Emilie est sage une minute, deux minutes, trois minutes … et puis … elle oublie !
Elle va mettre le bazar
Dans le bureau de ses parents ;
Elle vide les armoires,
Sonne à tous les appartements
Et casse des verres en faisant du rap.
Elle faisait tout cela pendant que la baby-sitter dormait. Quand celle-ci se réveilla, elle trouva tout en désordre et dit :
-Tes parents vont me gronder, tu vas tout ranger avant que tes parents arrivent.
Cela lui prend deux heures pour tout ranger et après Emilie est tout essoufflée.
La morale de l’histoire est qu’il ne faut pas dormir quand tu gardes un enfant parce qu’il peut mettre le bazar.
Richard, gros comme un briard
Il était une fois un petit garçon nommé Richard.
Il était gros comme un briard.
Le chocolat, il l’adorait,
Il en mangeait toute la journée.
Une nuit,
Richard descendit
Les escaliers
Jusqu’au cellier
Pour grignoter du chocolat.
Et avec sa grosse voix, Richard disait :
-Mmmmmhh ! Comme c’est bon le chocolat !
Alors, tous les stocks il rafla.
Et il gonfla, gonfla, gonfla et explosa.
Moralité : Manger trop de sucreries fait grossir. »
Ricardo
– Je sors, Ricardo, mon chéri,
Dit le papa, tu restes ici,
Et à mon retour, sois au lit.
Tu peux regarder la télé,
Mais après, tu vas te coucher.
-D’accord, va jouer chez ton ami,
Dit l’enfant. Le papa partit.
L’enfant regarda sa série
Puis en regarda une deuxième,
Puis une troisième, une quatrième,
Une cinquième, une sixième.
Quand le papa est revenu,
Il était devant la télé.
Et il lui dit ; « Va te coucher !
-Non, je finis mon épisode !
-Il faut que tu ailles te coucher
Sinon tu vas être fatigué.
-Non, je n’ai pas du tout envie.
-Fais comme tu veux, moi j’vais me coucher. »
Le lendemain, il a école.
Il s’habille et part de chez lui.
Il arrive à l’école en bus.
Son premier cours, c’est le français
Et il a un contrôle surprise.
Comme il est très, très fatigué,
Il a eu un zéro sur vingt.
Moralité : Il faut se reposer pour pouvoir étudier.
Richard le bavard
C’était l’anniversaire du père de Richard.
Son père avait organisé un grand banquet avec un immense gâteau.
Richard, qui bavardait trop faisait fuir les invités.
L’un deux, qui était maçon, avait été dérangé par le papotage de Richard.
Il fuit en promettant de se venger.
La nuit, alors que Richard ronflait paisiblement, le maçon vint avec sa bétonnière et boucha la grande bouche du bavard.